Monday, July 11

Il n’y pas de succès facile …

LETTRE D'UN ANCIEN ELEVE DE HOA SUA

Je n’ai pas eu une enfance tranquille comme les autres. J’ai été « égaré » mes parents quand j’avais à peine dix ans. Après des mois d’errance dans la rue, j’ai été adopté par une famille paysanne. Comme le travail des mes parents était pénible et qu’ils ne gagnaient pas beaucoup d’argent, la vie était difficile. Quatre ans plus tard, mes parents ont donné naissance à leur premier enfant, et j’ai été une fois de plus abandonné. A à peine quinze ans, j’ai dû faire plein de petits boulots pour avoir de quoi manger. En 1990, j’ai rejoint une association de jeunes orphelins et je vendais des journaux dans la rue. Chaque fois que je pensais à l’avenir, je ne voyais rien, que de la tristesse. Qu’est ce que je pourrais faire plus tard n’ayant eu que 4 années d’école, ne pouvant parler aucune langue étrangère et, ce qui est pire, n’ayant pas de famille comme appui ? J’avais cette impression accablante, une impression d’impuissance et de désespoir qui a obsédé toute mon enfance.

Trois ans plus tard, grâce à une Hollandaise, j’ai connu Hoa Sua et me suis inscrit en classe de Boulangerie et de Cuisine européenne. C’était aussi les premières années de l’école. A l’époque, Hoa Sua était encore une petite organisation. Nous étions 18 en tout dans la classe. Les équipements étaients très simples et souvent manquaient (maintenant, les conditions d’apprentissage sont bien meilleures). Mais l’affection n’y manquait jamais.

J’ai appris de l’école non seulement mes compétences professionnelles mais également une bonne attitude vis-à-vis de la vie grâce auxquelles j’ai pu surmonter les difficultés rencontrées lors de mes premières années de travail. Par manque d’expérience et à cause d’un sentiment d’infériorité, cela a été dur pour moi de m’intégrer dans le milieu professionnel. J’ai été licencié plus d’une fois. A chaque échec, je suis revenu à l’école consulter la directrice. Sa patience et ses conseils m’ont donné la force et l’énergie de recommencer. En 1999, j’ai commencé à travailler pour la boulangerie de l’hôtel Mélia - un grand hôtel à Hanoi. En 2002, je me suis marié et en 2003, j’ai emprunté de l’argent pour acheter un terrain dans la banlieue de Hanoi et j’y ai construit une petite maison pour ma famille. A la fin de la même année, j’ai eu mon premier enfant... A présent, quand je revois tout ce que j’ai obtenu, je comprends mieux la leçon que les professeurs de Hoa Sua m’avait donné : il n’y a pas de succès facile, toute réussite exige une volonté de fer et des efforts inlassables, surtout pour les jeunes en difficulté comme nous.

Tout le monde souhaite avoir un métier pour pouvoir gagner sa vie légalement et de façon indépendante. En tant que jeunes ayant grandis dans des situations difficiles, nous avons la chance de pouvoir faire nos études à Hoa Sua et grâce à cette formation professionnelle, nous pouvons espérer avoir une vie meilleure. Je ne sais pas comment exprimer ma gratitude aux professeurs, aux employés et à la direction de l’école Hoa Sua. J’aimerais moi aussi contribuer au développement de l’école. Je ressens ce besoin dans mon coeur.

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